vendredi 3 août 2007

J'ai fait le choix politique d'être extrêmement sélectif…

…mais il ne viendrait jamais dans ma bouche l'idée que les films dont je ne parle pas ne relèvent pas du cinéma.

Christophe Kantcheff : L’interrogation d’Emmanuel portant sur la nécessité de ne rien exclure du cinéma dans l’exercice critique (« Est-ce que tout le cinéma m’intéresse ? »), j’ai dû la résoudre, en sachant que ce choix était déjà contraint par le nombre de pages culture – et je dis bien pages culture, pas cinéma – dont je dispose chaque semaine. J’ai fait un choix rédactionnel, qui est aussi politique d’un point de vue spécifique. C’est-à-dire que j’ai une nette préférence pour les œuvres qui induisent un point de vue critique de par leur forme. D’autant que ce sont généralement des œuvres moins dotées que d’autres financièrement. Mais j’essaie de faire en sorte que cette position ne devienne pas dogmatique. D’ailleurs, je fais une expérience assez amusante chaque année à Cannes : je vais voir des films que je ne vais pas voir d'habitude, en particulier les grosses machines hollywoodiennes. Ainsi j’ai écrit une dizaine de lignes pour dire tout le bien que je pensais de Zodiac.

Il reste néanmoins que par choix et par nécessité, je dois être extrêmement sélectif. Mais il ne me viendrait jamais à l’idée de penser que les films dont je ne parle pas ne relèvent pas du cinéma.

Par ailleurs, à propos de la demande de Catherine pour que nous parlions de films dont la sortie est très lointaine, je crains, outre le fait déjà évoqué que ce soit un exercice difficile dans la presse, que de (trop) nombreuses demandes finissent par nous être faites en ce sens.

Catherine Bailhache : ...Mais non. Objectivement, il y a peu de ces films.